The Sound of New Zealand
À couper le souffle !
C’est la nouvelle expression que nous avons trouvée pour renouveler un peu le vocabulaire du blog. Mais « extraordinaire », « grandiose », « sublime », « énorme », « incroyable », « immense » auraient pu faire l’affaire.
Tout sans chaînes
Il faut admettre une chose : la visite de Milford Sound commence vraiment par la route qui mène à Milford Sound depuis Te Anau.
Imaginez d’immenses vallées boisées de gros hêtres mousseux, où coulent des torrents à l’eau vert-transparent. Ponctuez de quelques lacs à l’eau foncée dans lesquels se reflètent les sommets enneigés. Et surtout… imaginez que ces vallées deviennent des gorges encadrées de falaises noires de 500 mètres de haut… d’où descendent régulièrement de monstrueuses avalanches.
Au milieu de cet environnement hostile sillone une route qui est restée fermée quatre jours peu avant notre arrivée, car deux avalanches bloquaient chaque extrémité d’un tunnel.
Bien que la route en elle-même soit facile à conduire, elle est très impressionante : sur une portion de quelques kilomètres il est carrément interdit de s’arrêter en hiver à cause des risques d’avalanches. Quand on voit les amas de neige de plusieurs mètres de haut, tombés d’on ne sait où au dessus des falaises, on comprend pourquoi. C’est grandiose, à couper le souffle !
I can see the Sound
En continuant cette route en fond de vallée on se retrouve… dans la mer. En effet Milford Sound aurait pu être un « sound » comme l’ont cru les premiers explorateurs : c’est-à-dire une vallée creusée par la mer. En réalité Milford Sound est un fjord : une ancienne vallée glacière dans laquelle la mer s’est engouffrée à la montée des océans.
Nous voilà donc à l’entrée du fjord (ou à la sortie, suivant le point de vue), c’est-à-dire à l’embarcadère des bateaux de croisière. A première vue c’est un peu l’usine puisqu’il y a quatre compagnies qui emmènent les touristes sur différents bateaux, dont certains assez gros. Mais comme c’est la seule façon de découvrir le fjord dans son ensemble, nous nous laissons tenter. Et tout compte fait, le fjord est tellement immense que ça n’est pas du tout l’autoroute maritime qu’on aurait pu craindre. Rappelons une nouvelle fois que nous sommes hors saison, ça a du bon ! Nous avons aussi opté pour le premier bateau du matin, une bonne façon d’être tranquilles !
Nous sommes une vingtaine à bord pour cette balade d’une heure et demie menant jusqu’à la sortie du fjord (ou à l’entrée, suivant le point de vue). C’est très sympa et permet d’apprendre des choses intéressantes comme la différence « sound » / fjord ou le fait que la faune marine est ici très spéciale : en effet il y pleut 5 mètres d’eau par an (record mondial !), ce qui crée une couche d’eau douce sur la mer et réfléchit la lumière, l’eau du fjord est donc plus obscure que le reste de la mer. Ainsi des poissons qui vivent normalement à de très grandes profondeurs peuvent être observés facilement. Malheureusement le prix des plongées, complètement exorbitant, nous dissuade d’aller vérifier…
En revanche du bateau nous apercevrons des phoques et surtout un gorfou (espèce de manchot) que nous serons les deux seuls à voir furtivement à la surface et qui replongera aussitôt sous l’eau !
Le fjord est vraiment grandiose. Les immenses falaises noires sont couvertes de cascades. Par endroits on tombe sur de grandes vallées suspendues, on se prend à imaginer d’aller les explorer à pied… mais tout le terrain qui entoure le fjord est un parc national complètement innaccessible ! C’est donc très sauvage et c’est très bien ainsi. Le point culminant des sommets qui entourent le fjord est le pic Mitre : 1692 m, le plus haut dénivelé au monde se jetant dans la mer. En bref, les mots n’y rendent pas honneur mais nous avons pris quelques photos…
À la soupe
Après cette petite excursion touristique nous renfilons nos chaussures de montagne pour une petite virée à « Key Summit » dont les vues sont imprenables… par beau temps.
Enfin, nous profitons une nouvelle fois d’un des campings du DOC (payant, cette fois) au lac Gunn. Au programme : soupe poireaux pommes de terre et vue grandiose sur les sommets. Il neige toute la nuit pour nous offrir un de nos plus beaux réveils.
Et aussi, pour nous faire mettre la pression pour le premier jour de la grande rando que nous commençons. Mais n’anticipons pas, ceci fera l’objet d’un autre épisode…
Prem’s !!
Trop contente de voir la suite des aventures, toujours aussi incroyables et fabuleuses !
Une soupe poireaux pomme de terre, je me demande d’où vient l’influence ? J’ai prévu d’en manger une bientôt à l’île de Batz !!
Pour le Gorfou je suis jalouse !! Ils sont trop avec leur petite mèche !
Et bien l’amorce pour la suite, que l’on attend évidemment, avec impatience !!
Bonne rando les sud américains !!
J’oubliais bravo pour le titre…!
Belles couleurs Key Summit, j’aime beaucoup la photo des branches pleines de mousses, celle de Céline de dos dans la brume avec les plantes rouges aussi !
Céline, tu vends quoi dans ton camion à Lake Gunn (à part la soupe poireaux pommes de terres bien sûr) ? En tout cas j’achète !
Vivement le prochain épisode!
PS:Sandra (si elle le veut bien) va m’expliquer en privé pour le titre, ça m’échappe !
PS2: J’ai pigé en relisant. J’avais râté le « En effet Milford Sound aurait pu être un « sound » comme l’ont cru les premiers explorateurs »… my fault!
Tu fais chier chirouze, je suis jaloux de ta barbe!!!
… sinon, enorme ton trop!!! Tu me fais rever…
Merci, quelle surprise, Bily 😉 Je te rassure, nous aussi : on vit quand même un rêve éveillé 🙂
Et la photo de barbe que tu vois là a été prise il y a 2 mois……