Cette fois-ci c’est la bonne

« Cette fois-ci c’est la bonne ».
C’est avec ces mots qu’Olivier aura à chaque fois -sept fois en tout- réparé ses chaussures sur la fin du voyage, retrouvant toujours le même enthousiasme. Bien sûr, inévitablement, le trou dans la semelle se reformait, toujours plus béant.
Alors, cette ultime randonnée de nos douze mois de voyage aura-t-elle raison du caoutchouc et surtout… est-ce possible que cette fois-ci soit vraiment « la bonne » ?

Rappel des faits

Après quelques pas sur le continent sud-américain, la chaussure droite d’Olivier commença a montrer des signes de faiblesses. A partir de là, ce fut une bataille contre les éléments déchaînés de la terre de feu. A coup de rustines, divers morceaux de caoutchoucs ramassés, des colles miraculeuses et même le bitume brûlant d’Atacama, nous avons rebouché le trou qu’il fallait à chaque fois agrandir pour mieux réparer.

A Santiago du Chili, Olivier se refuse à acheter une paire de chaussures neuves, attaché sentimentalement à ces morceaux de cuir et de caoutchouc qui tendent de plus en plus à vouloir se disloquer. Et convaincu que la prochaine réparation sera la bonne !

Ca devrait suffireCette fois-ci, c'est la bonneCette fois-ci, c'est la bonneCette fois-ci, c'est la bonneCette fois-ci, c'est la bonneCette fois-ci, c'est la bonneCette fois-ci, c'est la bonne

Au final et contre toute attente, les chaussures tiendront le coup. Elles auront même une vie après le voyage !

Jeshu guide nos pas

 

Dans la ville de Huaraz, départ classique des randonnées dans la région du même nom, nous sommes abordés par quelques guides qui veulent nous vendre leurs excursions. Puis nous rencontrons Jeshu, qui semble surtout vouloir bavarder avec nous. D’une grande gentillesse, lui et son frère Jansin* nous donnent un tas d’information et nous convainquent de faire le tour de la vallée de Santa Cruz.
* « Casa Jansy’s », 948 Jose Antonio de Sucre, Huaraz.
Pas de devanture – essayer le (5143)943193327 ou jeshu2010 (at) hotmail.com

 

Nous partons donc pour « cinq à six jours », équipés d’une carte d’une précision redoutable.

La carte au 1/50000ème

L’aventure commence par un petit trajet en bus jusqu’aux Lagunas Llanganuco.

Le clandestinMoteur 200 chevaux

Vaillante et Caillante

Puis nous retrouvons les sentiers que nous aimons tant : nous suivons à peu près les indications de Jeshu, notamment pour rejoindre et poser la tente près de la Laguna Arteson, perdue à 4500 mètres d’altitude et entourée de glaciers.

Vaillante se souviendra de son avant-dernière nuit.

Vers 3 heures du matin le froid nous réveille car l’humidité a traversé les duvets au niveau des jambes ; nous sortons pour comprendre pourquoi elle est toute contorsionnée (ce n’est pas dans ses habitudes !).

Montée à la Laguna ArtesonrajuFait fraisOù est Céline ?

Réponse : elle a mis son manteau blanc, pour la toute première fois !

Trois bons centimètres de neige l’ont fait plier. Un petit coup de balai et nous reprenons notre nuit, au réveil il n’y parait plus.

Réchaud rando dodo

Le reste sera d’un ennui profond : comme nous l’avons fait depuis le début de notre voyage, nous traversons de sublimes vallées, marchons le long de rivières bleu azur, découvrons d’immenses glaciers au détour d’un col et vivons quatre saisons par jour. Nous sommes quasiment seuls sur les chemins, posons la tente où bon nous semble et nous contentons du paysage pour occuper nos soirées. Nous profitons du silence, de la simplicité, de la liberté.

Nevado HuascaránJolie lumièreLes bêtes sauvagesFalaises de PariaSi quelqu'un connaît son nom ??Quasiment du canyoningBivouac au pied du Punta UnionAu milieu de nulle part...Quelles couleurs !Montée à Punta UnionDécouverte de la Quebrada Santa CruzLaguna TaullicochaL'Alpamayo !Traversée (périlleuse !) du Rio Santa CruzLes bons raccourcis de JeshuPetites épinesÉtrange fleurCactusRocaille naturelleRio Santa Cruz

Bref, le quotidien d’un an de voyage !

Et pourtant… nous n’oublierons jamais ces quelques jours. Les derniers bivouacs, les dernières rencontres, les derniers couchés de soleils surréalistes, les dernières surprises quand la brume se dissipe… les derniers articles du blog.

Dernier bivouac du tour...

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8 réponses

  1. Fred - le frangin dit :

    >Où est Céline ?

    Moi je sais ! Moi je sais ! Mais comme j’ai un avantage considérable sur les autres pour des raisons que je ne peux me permettre de révéler ici, je laisse chercher les autres par simple politesse et humilité.

    Sinon, j’adore la photo « Rocaille naturelle »… le lieu et les lumières auxquelles vous avez eu droit semblent en faire un vrai paradis pour la photo. C’est juste pas permis une pelouse de montagne aussi impeccable que sur la photo « Traversée (périlleuse !) du Rio Santa Cruz » !

    PS: Quand je pense que je suis sur le point de faire reprendre au vieux campeur mes chaussures parce que la doublure intérieure est mal collée !

  2. Delphine dit :

    Céline est sous la couverture argentée! parce qu’elle a froid sans doute.

    Bon alors, que ont devenu les chaussures?

    des bises à tous les 2!

  3. Danone dit :

    Ben mince… C’est fini ?

    Ben non, je veux pas! J’ai eu l’impression de voyager et de faire un peu le tour avec vous. Comment je vais faire pour être jaloux de vos photos et de votre vie aventureuse, maintenant ?

    On en veut encore!!!! Enfin moi en tout cas!

  4. Olivier dit :

    Les chaussures sont encore sorties quelques fois dans nos belles Alpes, en France 🙂 Maintenant il faut qu’elles s’en aillent sagement car mes doigts de pieds vont vraiment prendre froid !

    Pour le reste… on approche de la fin, oui… de ce chapitre 😉

  5. Sandra dit :

    Ben ça faisait longtemps qu’on attendait ça…

    Où est Céline ?… Déjà normalement Charlie il porte une marinière rouge et blanche alors.. Sinon connaissant ton goût pour la chaleur et les choses qui brillent…Je dirai que tu es emmitouflée dans le tapis sauve-matelas !(Le froid revenant dans notre contrée je ne vais pas tarder à porter une jolie écharpe rouge… 😉 )
    Sinon c’est un piège et tu es simplement en train de regarder un coquin (plumes, poils, écailles je ne sais pas..)
    Olivier je suis désolée d’apprendre que cette longue amitié se termine.. Je sais que ces chaussures tu les aimais beaucoup beaucoup.. J’espère que les suivantes sauront te consoler en te réchauffant tendrement les orteils !
    Je vais devoir dire une nouvelle fois que les photos sont superbes (ça devient lassant !!) D’ailleurs, j’espère avoir bientôt une occasion de faire un petit concours de macro…pour remettre les compteurs à niveau !!
    Céline tu es jolie avec ton âne !! J’en connais une qui va être jalouse en voyant ça !!
    Plein de bises à vous et merci de m’avoir fais voyager par vos récits et plus autour du monde !!
    A bientôt pour de nouvelles aventures !

  6. Anonyme dit :

    Tiens, les photos me rappellent des souvenirs pas trés lointains… Malheureusement, je n’ai pas une aussi bonne mémoire que vous pour les noms des montagnes et du coup, je me retrouve avec mes photos à me dire « hmm, c’est quelle montagne celle-là déjà? ». Je suppose que rien ne vaut une bonne carte artisanale.
    En tout cas, bravo pour les photos, elles sont très belles.
    A plus,

  7. Olivier dit :

    Malheureusement, je n’ai pas une aussi bonne mémoire que vous pour les noms des montagnes et du coup, je me retrouve avec mes photos à me dire « hmm, c’est quelle montagne celle-là déjà? ».

    Rien ne vaut :
    – une bonne mémoire visuelle
    – pour certaines photos, les coordonnées GPS intégrées grâce à l’appareil photo high tech
    – des heures de Google Earth
    😆

    Sinon ici c’est la bonne occasion de faire de la pub pour ton propre site perso… dont tu ne nous a jamais parlé, petit cachotier. :-*

  8. Sandra dit :

    Non, pas la fin !
    Ce n’est pas possible, il me faut mon commentaire et mes superbes photos régulièrement…Je suis devenue accro d’entre-lacets. A quand le deuxième tome ? Cela dit, je suis heureuse de vous retrouver beaucoup moins loin de nous.
    Olivier, garde un petit morceau de tes chaussures, à titre affectif et symbolique, et encadre-le !
    Les photos sont toujours aussi belles, et je suis d’accord avec Sandra, la rocaille naturelle est superbe.

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