Cape Tribulation
Cape tribulation, c’est la côte où échoua le Capitaine Cook, d’où le terme « tribulation ». C’est loin des représentations habituelles de l’Australie car ici, c’est la jungle : de la forêt humide avec de la terre qui n’est pas rouge mais bien noire.
Casoars
Nous commençons l’exploration des lieux avec une petite promenade dans la jungle. Les fruits sont bleus, les fleurs ressemblent à des champignons et les fougères corbeille sont énormes. En France, dans leur pot elles mesurent 10 cm, ici 1 mètre !
Il fait sombre, on entend beaucoup d’oiseaux mais on en voit peu car ils sont 30 mètres au dessus de nos têtes, dans la canopée.
La star des oiseaux ici, c’est le casoar, un gros oiseau de type autruche avec une tête bleue et un cou rouge. C’est une espèce en danger (nous n’en verrons malheureusement pas) car son habitat a été réduit par l’homme et il entre en compétition avec les gigantesques populations de cochons sauvages pour la nourriture. La route qui sillone dans le parc national est couverte de ralentisseurs et de panneaux de signalisation (dont certains « detournés ») car certains casoars se sont fait écraser.
Sa disparition est d’autant plus problématique que c’est le seul oiseau suffisament gros pour digérer et permettre la germination de certaines graines.
La baignade est déconseillée car crocos et méduses sont dans les parages. Nous profitons alors des mangroves et des glaces à la patate douce et gingembre, noix de macadamia ou sapote noire (un fruit crémeux au léger goût de chocolat).
La nuit dans la jungle
Nous terminons cette longue journée par une ballade nocturne guidée dans la jungle. Notre guide est incroyable : un superbe bouc blanc, une humeur très très joyeuse et surtout, il connait tous les mystères de la forêt.
Nous ne verrons pas beaucoup d’animaux (pendant l’hiver, même s’il fait 25°C, ils se reposent), mais la promenade est passionnante car nous avons appris beaucoup de secrets… que nous allons vous dévoiler !
Forcément les orties australiennes, les stinging-trees, sont encore plus mauvaises que les françaises : leur piqûre se fait sentir pendant plusieurs mois.
La femelle du martin-pêcheur est une mauvaise mère, elle abandonne ses oeufs dans les termitières mais les œufs y sont au chaud et protégés et quand les oisillons naissent, ils ont plein de termites à grignoter !
Les figuiers étrangleurs germent en haut des arbres lorsque leur graine est « déposée » par un oiseau sur des branches. Ils poussent ensuite vers le haut (pour le feuillage) et vers le bas (pour les racines) en utilisant l’arbre hôte comme support. Sans le parasiter, ils finissent par le tuer en l’étouffant. Plus tard, l’arbre hôte finit par pourrir et disparaître, le figuier forme alors un tube. L’intérêt pour le figuier est double : en poussant depuis le haut, il accède à la lumière qui manque sous les autres arbres ; l’arbre hôte leur sert de support donc ils peuvent en priorité pousser verticalement avant de grossir diamètralement. Ces arbres sont cruels mais tellement beaux !
Le « brush turkey » (dinde à brosse ??) mâle forme un monticule de terre et de feuilles dans lequel sont déposés les œufs. Chaque année, il utilise le même qui finit donc par devenir énorme (jusqu’à 2 métres de haut et 4-5 mètres de diamètre). Le mâle vérifie la température avec son bec et l’ajuste à 33°C en augmentant ou diminuant de tas.
Le crapaud buffle a été introduit dans les années 30 pour lutter contre les nuisibles des champs de canne à sucre, d’où son nom anglais de « cane toad ». Le problème est qu’il n’a pas mangé les insectes escomptés mais il a proliféré, proliféré, proliféré… Et sa peau sécrète un poison capable de tuer ses prédateurs (serpents, oiseaux…) donc il menace la faune locale. Pour essayer de se débarrasser de ce batracien, certains les utilise à la place des balles de golf et un pub échange même une bière contre un sac de crapaud !
Que de belles photos ! J’ai cru comprendre que sur cet article toutes étaient de Sandra ?
Les fleurs qui sortent du tronc des arbres c’est magique. Par contre heureusement qu’il y a une explication sur ce qu’est le black-sapote. J’ai émis à peu près toutes les hypothèses avant de trouver l’explication dans l’article.
Pareil j’ai eu très peur au premier regard sur la photo du Dragon de Boyd, je n’oserais même pas vous avouer ce que (qui) j’ai imaginé que c’était ! 🙂
Donnez nous des nouvelles de la Nouvelle-Zélande bientôt les secoués !
Et oui c’est encore moi !!
Juste une précision
Bien sûr que non ! Je m’en voudrais trop d’émousser une telle modestie en m’autorisant à donner des appréciations aussi superficielles. Tu me connais, enfin ! 🙂
Quelles belles photos ! 😉
c’est drôle cela me rappelle étrangement un reportage d’un super dvd que vous nous avez offert (un jour sur terre)….
😉
gros bisous