Cote ouest
La côte ouest de l’île du sud récolte l’immense majorité des précipitations qui arrivent tout droit de l’océan Pacifique… et ça fait beaucoup.
Heureusement, en contrepartie c’est une région assez sauvage et nous allons y chercher quelques balades sympa… et si possible prendre un peu d’altitude !
Weka et kiwi à Punakaiki
Première escale après deux jours de route sous une pluie battante : Punakaiki. Au milieu d’un enchaînement de longues plages, c’est une pointe rocheuse dont les falaises sont « en forme de pancake », c’est-à-dire que l’érosion les a creusées en fines couches arrondies. Nous profitons de la balade seuls… puisqu’il tombe encore des cordes ! Mais c’est très beau et le temps déchaîné ajoute à l’ambiance. Il en sensé y avoir un jet d’eau de mer naturel (blowhole) mais nous n’en verrons pas la trace.
Comme toujours nous galérons un peu pour trouver un endroit (gratuit) où passer la nuit mais nous finissons par nous arrêter au milieu de la jungle, c’est parfait. Nous serons simplement dérangés par le cri nocturne d’un kiwi et la rencontre d’une weka : sorte de poule sauvage qui ne vole pas, en tout cas au sens propre. En effet, c’est un animal très curieux qui est réputé pour chiper tout ce qu’il trouve, l’examiner, puis le laisser traîner s’il ne s’avère pas intéressant. La consigne du DOC* est donc : ne poursuivez pas la weka, observez attentivement où elle emmène votre objet (dans le cas de Céline, sa chaussure) et allez le récupérer.
Bon à savoir !
Le lendemain le beau temps est de retour et la marée est haute, c’est-à-dire propice au blowhole. Nous décidons d’aller refaire un tour en haut des falaises.
Brillante idée ! On comprend maintenant pourquoi le lieu est si réputé : cette fois nous voyons des énormes panaches d’eau salée être projetés à une dizaine de mètres au dessus de nos têtes. Avec un grand soleil, c’est le festival d’arcs en ciel. Bref, ambiance moins rustique, mais super spectacle !
Une nouvelle fois nous nous félicitons d’avoir tenté une deuxième chance : plusieurs fois déjà dans ce tour du monde nous avons été récompensés pour notre patience. Vive les vacances prolongées !
La ruée vers l’or
Nous continuons notre descente vers le sud le long de la côte ouest et tentons de trouver la fortune à Ross. Dans cette petite ville l’or est encore récolté et nous comptons bien obtenir notre part du gâteau.
Première étape : l’apprentissage.
On nous confie une espèce de bassine remplie de cailloux de la rivière. Il faut ensuite la remuer délicatement dans l’eau pour en faire tomber les cailloux, plus légers que l’or. Nous prenons assez vite le coup de main et sommes surpris d’obtenir quelques paillettes à la toute fin du filtrage : jusqu’au bout, on n’ose y croire !
Mais nous préférons aller pêcher de l’or sauvage. Alors direction la rivière et allons appliquer notre technique.
Un coup de pelle, quelques filtrages dans l’eau froide et… nous trouvons nos premières paillettes ! Ça n’est vraiment pas grand chose mais c’est drôlement excitant de voir de l’or au milieu du sable.
Après deux trois heures de far-west nous ramenons notre butin (quelques microgrammes) et… on nous apprend que ça n’est pas de l’or.
Pff… ils étaient sans doute jaloux de voir des touristes si habiles, c’est tout.
Il y aura de la glace pour tout le monde
Mais la vraie attraction de la côte ouest, ce sont les glaciers. Il y en a au moins deux qui attirent du monde, Franz Josef et Fox Glaciers. Et pour cause : ils sont très beaux, mais surtout très accessibles. En à peine dix minutes de marche on peut les voir et en une demi-heure on atteint la limite du glacier.
Seulement, pour nous ce n’est pas vraiment un avantage car cette proximité a transformé ces glaciers en attraction touristique : il y a énormément de monde et ça sent l’exploitation commerciale. On ne peut pas se rendre sur le glacier sans rejoindre une « expédition aventure », c’est-à-dire une douzaine de personnes qui vont passer une heure ou deux sur le glacier, sur un chemin entretenu et balisé, fréquenté chaque jour par une dizaine de mêmes groupes.
L’aventure à la mode kiwi !
Nous allons (quand même) voir ces deux glaciers et même si certains glaciers que nous avons vu dans les Alpes nous ont plus impressionnés, il y a ici un invité surprise : le kea. Ce perroquet des neiges est peu farouche mais nous avons la chance de le rencontrer en fin de soirée lorsque la foule est partie !
Au centre du DOC nous apprenons une nouvelle bien embêtante : à peu près tous les sentiers de la région sont fermés… pour cause de forte pluie. Nous sommes un peu dubitatifs dans la mesure où la pluie nous semblait faire partie du quotidien, ici ! Mais apparemment de nombreux passages à guet deviennent dangeureux à cette saison.
Nous ne pourrons pas faire le Copland track, où des sources chaudes naturelles sont accessibles du refuge !! Grosse déception et petite baisse de motivation…
Question de point de vue
Heureusement il reste une rando à la journée qui devrait nous occuper : 8 heures prévues pour le circuit d’Alex Knob, près de Franz Josef Glacier.
Nous sommes évidemment seuls sur le chemin, qui grimpe rapidement dans une forêt mousseuse des plus sympas. Nous découvrons les cabbage trees et d’autres arbres au troncs très rouges magnifiques.
Nous avons déjà quelques vues sur le glacier. C’est très tranquille mais… des hélicos tournent toutes les cinq minutes. Nous n’avons rien contre les hélicos, mais ça fait du bruit en continu, ça casse un peu l’ambiance…
Nous tombons assez vite sur de la neige, heureusement peu profonde. Ça ajoute du contraste dans la forêt, puis sur les crêtes, c’est vraiment joli. Mais il faut quand même faire la trace !
Nous arrivons enfin au sommet en milieu d’après-midi après une belle montée. Nous sommes dans le nuage mais heureusement une éclaircie nous offre finalement une superbe vue sur Franz Josef Glacier.
Nous arrivons pour la nuit au van et appliquons une technique qui a fait ses preuves : le camping-douche-lessive-spa-pizza d’après rando. Le pied !
Haast Pass bien
Après cette petite cure de rando nous reprenons la route et tentons de trouver des manchots à Monroe Beach, plus au sud. Nous n’en trouverons pas mais aurons droit à une petite douche massante.
Enfin nous rejoignons Queenstown via le col de Haast Pass. Les paysages, même en voiture, sont sublimes. On passe d’étroites gorges à de larges vallées, toujours surplombées de belles montagnes.
C’est scenic, comme on dit ici !
* Voir épisodes précédents
Coucou les aventuriers !!
Vous êtes partis à la conquête du grand ouest pour trouver de l’or !!
C’est en Amérique ça !! Il faut changer de continent ! Ah mais c’est déjà fait…
Magnifique arc-en-ciel….
Bon cette weka a l’air de ressembler à certains corbeaux de ma connaissance qui partent avec des étui à lunettes !!
Pour la chaussure la malédiction continue !
Faites la compte des chaussures lunettes, polaires perdues et retrouvées (ou pas hen Olivier…)des casseroles endommagées…
Ça pourrait être drôle d’avoir un bilan par continent !
Bises à tous les deux (et moi je veux bien les poussières qui ne sont pas de l’or, tant que ça brille !!)
PS : merci de dire que vous n’avez rien contre les hélicos !! :-*
Je suis une vraie tête de linotte mais tout arrive !!
Cooooooote Ouuuuuuest le long du grand pacifique les vaaagues……. 😆
Je suis impressionné ! Les photos, les randos, les lieux visités, les activités délirantes, ça donne envie d’aller faire un petit tour aux antipodes de notre vieux pays.
J’adore votre idée d’avoir mis côte à côte les photos des ‘Pancakes’ de Punakaiki sous la pluie et sous le soleil.
Céline, je tiens à te dire que tu as une très belle langue !
Celui ou celle qui s’amuse à titrer les photos « Perce Neige » alors que ce n’en est clairement pas un, ne sait pas trop à quoi il s’expose. J’en ai fait les frais, on ne rigole pas avec ces choses-là !
Bises à vous deux !