Kakadu ? D’Australie bien sûr !

Dans le territoire du Nord, se trouve le parc national du Kakadu. C’est le plus grand parc d’Australie et quand on a dit ça on a tout dit… ou presque !

Kakadu

Le parc est immense mais seule une « petite » partie est accessible lorsqu’on sillonne les sentiers faisant quelques kilomètres. Tout est très encadré mais bien fait car sur de courtes distances on peut voir des environnements très variés : falaises rouges, billabong (trou d’eau douce), marais, rivière, cascades, bush…

Ubirr rocks

Un des sites les plus connus du parc du Kakadu, un bloc rocheux offrant une vue à 360° sur les floodplains (plaines inondables) de Nadab et les immenses aplombs rocheux de la terre d’Arnhem qui entourent le parc à l’est.

Certaines de ces roches servaient d’abri aux Aborigènes. Ils y étaient au frais grâce aux vents, protégés du soleil pendant la saison sèche et suffisamment en hauteur pour rester au sec pendant le Wet (saison des pluies). Sur les parois, on peut voir les peintures traditionnelles et sacrées. Elles représentent entre autres les animaux peints à la façon rayon X.

On trouve aussi les peintures des Mimi Spirits, esprits sacrés qui pendant la nuit, détachaient les roches, les peignaient et les remettaient en place dans des endroits inaccessibles, par exemple à une hauteur de 10 mètres sous un surplomb (on se demande encore comment ils faisaient…).

Après une petite visite du site accompagnée des commentaires d’une ranger, nous atteignons le sommet des roches. Là haut, un paysage magnifique nous attend ! Il est à la mesure de l’Australie : infini ! Le vert éclatant des plaines inondables encore humides à deux mois de la fin du Dry (saison sèche) et les falaises rouges de la terre d’Arnhem entourent l’ensemble. Nous attendons le coucher du soleil qui promet d’être particulièrement rougeoyant par la présence des fumées des nombreux « bush fires ». Pour la plupart, ils sont allumés volontairement pour limiter les feux de grande ampleur,  seules les herbacées et branches brûlant. La descente du soleil se fait attendre, mais pour nous occuper nous pouvons admirer les magnifiques cacatoès blancs dont le cri (un « ra-ra » très rauque) est considéré comme l’emblème sonore du parc de Kakadu.

Les premières lumières rougeoyantes apparaissent et après la luminosité écrasante de la journée, les reliefs se dessinent peu à peu. Il ne reste plus qu’à se laisser porter par la beauté du spectacle.

Les horribles bestioles australiennes

Nos promenades nous réservent de belles surprises : une wallaby avec son petit dépassant de la poche, des crocos d’eau de mer mangeurs d’hommes (salties pour les intimes), des serpents et quantité d’oiseaux (cacatoès noir, hérons, ibis, spatules, guêpiers arc-en-ciel, martin pêcheurs, aigles, perroquets verts, mégapodes…). Un héron nous fera même une démonstration de pêche sous nos yeux : deux petits poissons empalés sur le bec en un seul coup !

On aime les animaux et à Kakadu, certains nous le rendent bien : les moustiques. Malgré la moustiquaire, les répulsifs et les vêtements longs, plusieurs centaines d’entre eux se régaleront grâce à nous ! Qu’est-ce que ça doit être en période humide !

Quand les animaux ne sont pas là, nous profitons du paysage. Olivier retiendra un plateau rocheux rouge qui surplombe la forêt et le billabong de Nourlangie : nous y avons crapahuté rien que nous trois ! Sandra a adoré Ubirr et Nourlangie pour leurs falaises marbrées de rouge, noir et blanc et les panoramas qu’elles offrent. Aussi pour les peintures, normal, de nous trois c’est l’intellectuelle ! Céline a adoré les grands marais, tout plats (ça change des montagnes pour une fois) mais remplis de nénuphars et d’oiseaux.