Libres comme le van
Nous voilà en Australie !
Et comme l’Indonésie, c’est grand. Sauf qu’ici, tout est cher : les transports en commun et les hébergements, en particulier. Alors, comment faire ?
En avan
Pour voyager dans ce pays-continent, il nous fallait un grand sac à dos pour trois personnes (Sandra, la sœur de Céline, nous fait le plaisir d’être de l’aventure), qui contient trois lits pour dormir dans le bush, le nécessaire de cuisine pour faire des barbecues, quatre roues pour parcourir les grandes distances et un moteur, parce que sinon c’est trop lourd à tracter.
Bon, vous l’avez compris, nous avons choisi de parcourir l’Australie avec le moyen le plus répandu : le camping car.
Après avoir abandonné l’idée d’acheter le van de nos rêves pour le revendre en fin de trajet, direction « wicked campers », une agence de location très orientée « routards » : les vans sont plutôt vieillots, mais bien équipés, et chaque van a sa déco unique et même son slogan écrit à l’arrière. Le tout pour un prix « acceptable » et surtout une certaine sérénité.
Décoration comprise
Notre maison roulante arbore donc un monstre gluant de chaque côté et le slogan « when in doubt, just mumble ». Phrase que nous traduirons (après avoir demandé de l’aide à des inconnus) par : « en cas de doute, contente-toi de marmonner ». Étrange… mais plus facile à assumer que « free hugs », « my husband is a sex object: everytime I ask for sex, he objects », slogans que nous avons aussi croisés, ou « Women only fake orgasms because they think men care » ou « Save a whale, harpon a Jap » qui ont donné lieu à des plaintes.
Pour le reste, il s’agit d’un Toyota Hiace automatique, avec trois places à l’avant, une porte coulissante de côté, un mini lavabo dans le coffre et des rangements bricolés dans toute la cabine. L’équipement fourni comprend un réchaud à gaz, une glacière, une table et trois chaises de camping et des matelas pour recouvrir l’arrière du van : du grand luxe !
Capt’âne Bemo
Pour coller à l’ambiance « road trip », nous baptisons notre nouveau compagnon de voyage : ce sera Capt’âne Bemo et chacun de nous trois devra porter des oreilles d’âne lorsqu’il passe derrière le volant. C’est une longue histoire liée au film Shrek : On the route encore vers l’aventure !
Cette bourique va nous rendre bien service : il doit nous mener de Darwin à Cairns, soit 3600 km au plus court et nous héberger la majorité du temps.
Pour l’instant tout va bien : Capt’âne est plutôt obéissant et tous les quatre nous formons une belle équipe. C’est un sacré confort d’avoir sa maison roulante, tout à portée de main et ne plus porter les sacs. Plus nous descendrons dans le sud (donc, dans le froid) et plus nous apprecierons de pouvoir y prendre nos repas et y dormir -relativement- au chaud.
C’est une autre façon de voyager et nous restons attachés au voyage à pied et en transport en commun, mais à voir le nombre de camping cars et plus encore de caravanes que l’on croise ici, c’est bien LE moyen de transport des « locaux ».
Et finalement, on prend même plaisir à tailler la route : les kilomètres défilent et on ne s’ennuie pas. La végétation, les paysages évoluent progressivement et la vue est souvent superbe. Évidemment le van reste un moyen d’accéder à des lieux qu’on préfère explorer à pied mais les trajets restent un plaisir. Et c’est chouette de pouvoir s’arrêter quand on veut pour un arbre, un oiseau, un kangourou.
A la carte
Et puis après trois mois à manger dans des gargottes (c’est bon mais un peu limité), c’est un plaisir de pouvoir faire ses courses, cuisiner, choisir ses ingrédients. On peut même se payer le luxe de gros fruits et légumes type pastèque, melon, ananas, plus adaptés au coffre de Capt’âne qu’à nos sacs à dos. Et puis il pourra nous arriver, très exceptionnellement, de nous sortir quelques bières stockées dans le coffre.
Notre bilan carbone en prend un coup. Mais en même temps pour avoir un bon aperçu de l’Australie en six semaines, c’est ça ou l’avion !
« très exceptionnellement » ?… Mais bien sur…
Arg. Nous sommes démasqués.
Bon, on doit avouer la vérité : il n’y a pas vraiment de coffre dans Capt’âne Bemo, il n’y a que des placards.
C’est donc un demi mensonge de dire qu’on sort très exceptionnellement des bières du coffre.
Sympa le mulet ! Il est prévu pour que vous teniez à trois devant pendant la route ?
Il y a quelques éléments de déco dont j’ai du mal à cerner l’utilité, mais les graffitis intérieurs m’ont fait me poser encore plus de questions à ce sujet … grmmmmbblll (pour coller à la van du camping-car). 🙂
J’espère que votre monture suivante sera également à la hauteur, voir mieux, pourquoi pas !
Pour ce qui est de la boisson, Olivier, il faut dire que vous entretenez savamment le doute (grmmmmbblll … à non je l’ai déjà faite celle-là) en habillant vos canettes de caches bouteilles sur les photos ?!?
Chouette, un premier aperçu de l’Australie !
Et comme les autres commentateurs, je m’interroge sur la fréquence de consommation des bières australiennes…;)
Et il y n’y a pas la place pour un rasoir dans ce gros van ?
Mega roots!!! j’adore 🙂
J’ajouterais comme Laurent que Olivier va être ok pour un stage chez les talibans : la barbe réglementaire est la longueur d’un poing sous le menton…vas-y mon gas tu y est presque !!
« Et puis il pourra nous arriver, très exceptionnellement, de nous sortir quelques bières stockées dans le coffre »
A cela, une seule réponse : when in doubt, just mumble, mais je n’en pense pas moins. Une espionne m’a d’ailleurs confirmée dans ma conviction intime.
Céline, je te trouve magnifique avec tes oreilles d’âne schrekeux.
Les oreilles sont rentrées d’Australie, et j’ai eu le plaisir de les porter quelque temps dans la maison : très seyant !
Une question importante : cela fait un certain temps que je ne vois plus Olivier sur les photos, mais qu’y figure souvent un individu qui porte une grosse barbe rousse. Qui est-ce, que fait-il là ?
Pas mal ton Wicked et il est soft par rapport a la plupart 😉 notamment le Juicy que j’avais avec la pinup violette sur fond vert ! :-/