Vamos a Valdés
A la péninsule Valdés en Argentine, c’est le rendez-vous des mammifères et oiseaux marins.
Baleines, manchots, éléphants de mer sont partout.
Allons voir s’il reste un peu de place pour l’Homo sapiens !
Enfin un peu de tendresse…
Notre premier jour à Puerto Madryn est un grand jour… Pourquoi ? Pas parce qu’on voit les baleines depuis la côte. Pas parce que Céline peut déguster un onglet de boeuf pour la première fois depuis sept mois. Pas parce ce qu’Olivier trouve peut-être le moyen de réparer le trou dans ses chaussures de rando avec de la colle epoxy.
Non, ce jour est un grand jour car pour la première fois de notre vie, nous préparons nos propres barres tendres ! Nous avons un peu le trac, mais heureusement les experts en barres tendres, Alex et Phil, sont là pour nous guider et nous éviter les erreurs qui pourraient être fatales.
Le principe est simple, mais c’est tout un art dans le dosage et le choix des ingrédients : on mélange des flocons d’avoine, des petits morceaux de fruits frais (nous optons pour la pomme), des fruits secs (amandes et raisins) et autres gourmandises (Olivier choisi étonnament du chocolat). Ensuite, on lie le tout avec du lait concentré sucré, on étale sur une plaque beurrée et on cuit doucement au four jusqu’à obtenir une coloration dorée.
Quand c’est prêt, il n’y a plus qu’à découper en morceaux.
Nous devons avouer que notre première préparation est très réussie et que toutes les barres tendres n’atteindront pas la boîte de stockage et celles qui l’atteignent y font un séjour bien court ! Miam !
Il y a baleine sous… bateau
La péninsule Valdés est célèbre pour sa faune marine, nous (les môdzits Québéquois et nous) ne pouvions pas passer à côté de ça !
C’est toujours un peu difficile de payer 40 euros pour aller s’entasser avec d’autres touristes dans un petit bateau… mais il paraît que c’est idéal pour approcher les baleines franches, alors nous embarquons…
Après deux minutes seulement, une baleine saute hors de l’eau. C’est impressionnant et nous n’en croyons pas nos yeux. Une minute plus tard, nous sommes à 15 mètres d’une autre baleine… puis d’une autre, puis d’une autre. En fait, elles sont partout !
Certaines s’approchent si près du bateau qu’on les entend respirer et qu’on peut presque les toucher, c’est extraordinaire. Quand elles passent sous le bateau, nous réalisons qu’une baleine c’est très gros !
Plus loin sur la péninsule, vers Caleta Valdés, un petit sentier permet de se promener dans la pampa. On pourrait croire que c’est désertique mais plein de petits animaux s’y promènent : des serpents, des gros criquets, des lézards, des geckos, des bêtes à 8 pattes dont on ne doit pas prononcer le nom. La flore est rase et bien piquante : les buissons sans épines sont rares ici et les seuls qui n’en avaient pas ont dû se faire manger par les guanacos ! Nous voyons aussi des nandous qui se promènent et nous n’aurions jamais penser en voir ici.
Des manchots à portée de la main
Après la péninsule Valdés, nous partons vers punta Tombo, dans notre petite voiture de location. Le chemin est long car après la dernière ville, il y a une bonne heure de route dont 40 km dans les gravillons… En arrivant à la réserve nous réalisons que nous avons un peu moins d’un quart de réservoir alors qu’à la ville la plus proche, nous étions à la moitié… Il y a un petit soucis mais nous verrons tout ça plus tard, après avoir rendu visite aux quelques 900 000 manchots qui habitent les lieux. En Nouvelle-Zélande, nous avions attendu une heure pour voir deux manchots antipodes 200 mètres plus loin (mais c’était très bien quand même), ici au bout de deux minutes, ils passent juste devant nous !
Le chemin sillone dans le parc et passe tout près des nids. Quelques manchots sont actifs mais la plupart reste allongé sur le ventre dans le nid.
Certains couvent (on voit les deux œufs qui dépassent) mais il y en d’autres qui gardent les petits au chaud. Et oui, Novembre est le mois de l’éclosion ! Quelques manchots se lèvent et laissent les poussins humer l’air frais. Nous en profitons pour les regader de près : c’est mignon, mais pas aussi beau qu’un manchot adulte.
Ce qui est vraiment super ici, c’est que les manchots se moquent de notre présence, ils vivent leur vie tranquille ! Ça fait plaisir de pouvoir observer des animaux de si près sans les déranger.
Pour le retour, Olivier prend le volant : il roule patiemment à 70 km/h en cinquième, en roues libres dans les descentes. Cette conduite écologique nous permet d’atteindre la station service, avec un voyant allumé pourtant depuis 30 minutes !
Le soir, route vers Punta Ninfas et bivouac dans la pampa.
Pataplouf
A chaque pointe son habitant : à Punta Tombo ce sont les manchots et à Punta Ninfas, les éléphants de mer. Depuis la falaise nous en voyons déjà beaucoup mais nous préférons descendre pour aller voir les monstres de plus près ! Les mâles ne sont pas là à cette saison, c’est dommage parce qu’ils pèsent 2000 kg et nous aurions bien voulu voir ça. Les femelles, bien que plus petites, sont tout de même de belle taille : 500 kilos ! Quand elles se mettent à grogner ou à nous regarder avec leurs grands yeux tout ronds, nous respectons leur agacement (et leurs dents) et nous éloignons vite… nous assistons même à des combats dans l’eau.
Avant l’été, les éléphants font peau neuve : beaucoup d’entre eux ont la fourrure qui part en lambeaux. Nous en toucherons quelques morceaux et c’est râpeux : on comprend pourquoi c’était utilisé pour les montées à skis.
Nous restons des heures pour les observer, Phillipe ira même toucher une grosse éléphante endormie : ils sont fous ces Québécois !
Le lendemain, en attendant notre bus pour repartir vers le Chili, nous préparons une seconde fournée de barres tendres !
Vive la tendresse !! Vos barres ont l’air très bonnes….
Les photos extraordinaires !! Olivier tu as presque l’air méchant sur la photo avec les touristes !! En as-tu mordu un ou deux ? Non je suis sûre que les baleines ont adouci ton coeur !! Les barres de tendresse aussi…
Vous devez ne plus savoir où mettre toutes ces belles images, le disque dur doit être plein !!
Je note la photo manucure (impeccable) de l’éléphante de mer !! Dire que les animaux, eux aussi, ont succombé aux faux ongles… Ah la la la !
Une question… Je vois un manchot allongé sur le ventre, il essaie de faire le pingouin ? Il faudra lui expliquer qu’il faut de la neige pour ça ! Et puis lui n’a pas de magnifique tenue…
Bref super…ravie je suis comme dirait un petit bonhomme vert de ma connaissance !
Bon je dois partir pour une destination moins exotique…ma classe !
Ah !
Bises à vous deux les aventuriers !
Merci Ma Belle….
Je rajoute juste une remarque : comment des animaux, comme les baleines, d’une aussi grande taille arrivent à renvoyer autant de finesse et de délicatesse…. Merci pour ce film d’une grande douceur
Vos articles et vos photos sont
sublimes !
le grand nombre de photos, et le film, permettent de partager au mieux avec vous vos découvertes, c’est bien agréable.
J’imagine Céline dégustant son onglet grillé (20 secondes d’un côté, 20 secondes de l’autre…) avec délectation et lenteur pour ne pas perdre une miette de ce plaisir rare depuis quelques mois.
Les barres tendres ont l’air fort appétissantes, ET bien riches en calories !
La barbe d’Olivier fait toujours autant parler dans les chaumières. J’espère que nous la verrons « en vrai » à son retour, avant le débroussaillage, si débroussaillage il y a… Quel est ton projet, Olivier, pour cette magnifique barbe d’explorateur ?
Je ne dirai rien des bêtes à huit pattes dont on doit taire le nom, ma petite poulette.
Les baleines, fabuleux, et tout le reste aussi.
Plein de bises à vous deux, régalez-vous de toutes ces merveilles.
Comme Sandra, j’ai un fort faible pour la photo de la patte de l’éléphant(e) de mer.
Impressionnant…
Magnifique, et les baleines, c’est vraiment impressionnant. Je m’inscrit (probablement déjà sur une longue liste d’attente) à un cours de barres tendres à votre retour 🙂
Qu’il est gras votre criquet, j’hallucine !!!
J’aurais dit pareil pour les éléphantes de mer, sauf que j’avouerais être un peu jaloux de leur manière d’appréhender la sieste au soleil, donc respect !
Je suis étonné que personne n’ait fait de remarques sur la tête délirante de Céline sur la photo de la sortie du four des barres tendres. Moi je dirais juste : « fait gaffe aux rides ma vieille ! ».
Plus sérieux, impossible de trouver plus de renseignements sur « l’araignée poulet », c’est juste parce qu’elle est dodue comme un poulet que vous l’avez appelée comme ça ? En tout cas bravo, moi même amateur de macro comme je le suis je ne sais pas si j’aurais osé me rapprocher aussi près pour une simple photo !
Olivier, je crois être le seul à ne t’avoir jamais rien dit sur ta barbe, mais là bravo, ça prend bonne tournure, fait juste attention à ce que ça ne tienne pas trop chaud en remontant vers le nord du sud et pense au tresses dans le pire des cas !
Bises les trekkers !!!!!
Oui, alors, Marie Claire, on ne se connait pas, mais s’il te plait, pour les barres, priorité à la famille !!!
c’est toujours aussi exaltant de suivre vos péripéties…Je me souviens d’avant votre départ, lorsque vous envisagiez le grand saut… et maintenant, je me demande comment vous ferez pour revenir. Ce doit être tellement énorme de faire tous ces sauts de puce à travers la planète ! Je vous souhaite encore beaucoup de belles découvertes comme celle-ci. Tiens, je ne savais pas que les manchots vivaient dans des petits trous ! 😉 A bientôt !
Merci. En effet il va bientôt falloir trouver des solutions, mais surtout pour les cheveux. Deux couettes, sans doute.
Derrière toute cette virile pilosité se cache toujours un petit cœur très doux ! Mais c’est vrai qu’il fallait bien le ballet de baleines pour me faire supporter la proximité des furieux du déclencheur…
Merci JC ! Comme prévu, le retour me fait bien plus peur que le départ ! (en fait, le départ ne m’a jamais fait peur et s’il y a un seul truc moyen dans ce voyage, c’est qu’il a une fin)
Et nous non plus on ne savait pas que les manchots vivaient dans des trous 😉 Encore une bonne chose : on en apprend tous les jours (comme parler Espagnol, par exemple).
Allez, il y aura quand même une chose sympa dans le retour : vous retrouver tous !